Soutenir le développement social et économique
Etat des lieux à Elinga
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Etat des lieux à Elinga
Le village d'Elinga comprend environ 1000 habitants, il est situé en pays Gourounsi à 120kms au sud-ouest de Ouagadougou et se trouve dans une immense plaine parcourue de collines. Aujourd’hui Elinga fait face à différents problèmes qui freinent son développement notamment sur le plan économique :
- Une forte dégradation des milieux naturels due à la sécheresse, la faible rentabilité des cultures et les feux de brousse
- Une relative absence de débouchés commerciaux pour les produits fabriqués sur place
- Un manque de diversification des productions de contre saison
La région d'Elinga est semi-aride et le couvert végétal est dangereusement menacé par les fortes pluies, le vent et les feux de brousse. Ces phénomènes conjugués concourent à une érosion rapide des sols qui va de pair avec une déforestation galopante. La situation économique est difficile mais il existe des potentiels importants. La présence de nombreux terrains agricoles doit favoriser une extension de l'élevage (bovins, ovins et autres) y compris en récoltant la paille pour nourrir les animaux à la saison sèche. C'est ce que l'on appelle sur place « l’embouche», qui est peu utilisée actuellement. La proximité du « goudron » (route principale entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso située à 11 kms) devrait pouvoir favoriser l'acheminement des marchandises. Toutefois, l'absence d'une infrastructure routière cohérente fait que ces atouts ne sont pas encore pleinement exploités. En effet il existe sur la piste reliant Elinga au « goudron » un bas fond, sorte de ruisseau coupant la piste et rendant cette dernière inutilisable en période de pluie.
Des activités plus spécialisées sur le plan du petit élevage ou de la culture de contre saison n’ont donc pas encore pu être totalement expérimentées.
Lumassan-France souhaite appuyer ses interventions à Elinga sur un plan de développement local élaboré par les autorités et les institutions locales.
Ce qui caractérise le plus l'agriculture et l'élevage à Elinga comme dans l'ensemble du Burkina Faso, ce sont hélas les techniques traditionnelles employées. Un grand nombre de mains est nécessaire pour faire fonctionner des exploitations généralement petites avec des outils non mécaniques et des rendements faibles. La « daba, » outil agricole emblématique du Burkina Faso oblige le paysan à rester courbé des heures pour exploiter chaque mètre carré de terre durcie par un soleil de plomb. Des techniques simples et peu coûteuses comme le labourage assisté par une houe tirée par une traction animale, pourraient être utilisées. Des formations à ces techniques peuvent être financées par de ONG.
Le Burkina Faso connaît ces dernières années un problème préoccupant de sécheresse. En cause, les saisons pluvieuses de moins en moins importantes et un grave problème de déforestation, Les défriches incontrôlées, servant à l’usage domestique comme bois de chauffe contribuent au déboisement. Aucune régénération naturelle ne paraît plus possible sans l’intervention humaine.
Des fondations comme celle (entre autres) de Nature et Découverte financent des projets de reboisement. Le reboisement permet le renouvellement du couvert végétal tout en favorisant la rétention d'eau et donc la fertilité des sols.
Notre projet actuel est de végétaliser dans un premier temps les abords de l'école et centre de santé. La plantation de 150 arbres permettra aus élèves comme aux patients du dispensaire de trouver de l'ombre aux abords des bâtiments.
Dans un futur proche nous allons nous appuyer sur des expériences conduites au Burkina avec l'aide de fondations et d'ONG, autour de la création de pépinières, au sein de villages, dont l’objectif est de préparer des plants pour le reboisement des espaces communautaires mais également de permettre une distribution de plants aux villageois, afin qu’ils puissent eux-mêmes participer au développement de leurs culture. Dans d'autres secteurs, ces pépinières sont gérées par des groupes de femmes, pour œuvrer aux bonnes pratiques de plantation et de reboisement. Ces plantations sont alors des leviers pour les femmes qui peuvent ainsi réinjecter l’argent dans le développement de la pépinière mais aussi sur d’autres cibles de développement du village.
Participe aussi à la déforestation la cueillette de miel «sauvage» qui se réalise en mettant le feu a l'arbre dans lequel on a repéré un essaim. Le résultat est que parfois un secteur entier est détruit par le feu et le miel peu utilisable car il a un goût de fumée. Il existe au Burkina des associations qui proposent de former des apiculteurs, à partir de la construction de ruches (Kenyane) en paille. Des coopératives se chargent de collecter et commercialiser le miel ainsi recueilli.Notre projet est de construire un partenariat avec l'association RPBHC à Bobo-Dioulasso qui promeut le développement de filières porteuses comme le karité, le miel, la cire d’abeille, le moringa et le sésame.
De telles associations mènent également des actions de sensibilisation pour réduire la consommation de pesticides et de plastiques et rechercher des lignes d'engrais naturels et de recyclage.
Soulignons enfin que dans les villages de brousse, le recours à la biomasse ligneuse pour les besoins de cuisson des ménages a des conséquences néfastes sur l’environnement. Il est en partie responsable de la déforestation galopante. Il existe des solutions fabriquées sur place, comme les foyers de cuisson améliorés qui peuvent réduire jusqu’à 40 % la consommation de bois.
Aide à l'entreprenariat
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Aide à l'entreprenariat
Au Burkina Faso les barrières à l’emploi sont le plus souvent des contraintes financières,un manque de formation ou plus simplement la méconnaissance des opportunités existantes. Beaucoup de candidats à la création d'activité n’ont besoin que d’un accompagnement, pour entrer dans un processus qui les conduira à entreprendre et à travailler.
Lumassan a souhaité soutenir les personnes qui ont un projet professionnel en tant qu’entrepreneur. Notre intervention consiste en la vérification de la pertinence du projet, sa faisabilité technique et financière, l’existence d’un marché, la rentabilité du projet et l’impact économique et social du projet. Nous apportons également une attention particulière au choix du support juridique le plus adapté et au plus près d'un système légal.
Nous leur proposons une convention de coopération d'aide au montage de projet qui comprend soit une aide personnalisée soit une orientation vers des services spécifiques adaptés à leurs besoins.
Lumassan aide aussi à la recherche de financements ou peut s'engager dans une aide financière personnalisée. A ce titre nous proposons des avances remboursables adaptées aux besoins de chaque entrepreneur, de son activité, de sa capacité de remboursement autour de laquelle nous ajustons le montant des prêts et la durée des remboursements. Pour renforcer l’impact de ces avances, nous offrons à travers la charte de coopération, un accompagnement complet, au lieu de répondre seulement au besoin financier des emprunteurs.