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Comme toujours, nous sommes accueillis chaleureusement par l'ensemble des villageois et par le personnel du CSPS.


Victime Plumpynutde son succès, celui-ci fonctionne à 200%. Paul, l'infirmier major, sur la brèche jour et nuit et fort efficace, a beaucoup de mal à répondre seul à tous les besoins. Il réclame donc  un deuxième infirmier pour l'aider dans ses campagnes de vaccination et d'information mais aussi pour faire face aux problèmes de malnutrition endémiques dans ce secteur du Burkina. Après le dépistage des états de malnutrition à l'aide du bracelet MUAC (périmètre brachial et indice poids/taille pour les enfants de moins de 12 mois), Paul  va prendre en charge les enfants dénutris et les femmes allaitantes avec ce que nous avons apporté de la capitale. C'est un stock de Plumpy Nut (de la pâte d'arachide avec des vitamines, des sels minéraux des protéines et des lipides) et du Fortified Rice Meal (repas à préparer pour les enfants de plus de 5 ans et les femmes allaitantes). Il est distribué gratuitement aux CSPS  en ville et sera donc ici le bienvenu.

Naissance des jumeauxA notre arrivée, on nous annonce une excellente nouvelle. Depuis novembre 2015, plus de 30 accouchements ont eu lieu sans dommage pour les femmes et les nouveaux nés. Grâce à Sylvie, la sage-femme, pas de décès. Les bébés sont suivis régulièrement et un carnet de santé les accompagne tout au long de leur croissance. C'est une révolution que ce suivi des enfants. Les mamans présentes viennent nous présenter leurs carnets.
Comme la nuit précédant notre arrivée 2 paires de jumeaux sont nées, une petite visite à la maternité s'impose. Les nouveaux-nés sont en pleine forme.
Paul et Sylvie nous accompagnent alors au dispensaire.
Les malades sont allongés sur des lits en bon état, bien meilleur que ceux que nous avons pu voir à Ouagadougou, dans le  CSPS du quartier de Dassasgho. Ici il y a l'électricité (des panneaux solaires que nous avons fait installer) alors que le  CSPS du secteur 28 en est dépourvu.
Une autre bonne nouvelle : aujourd'hui au Burkina, les soins sont gratuits pour les femmes enceintes les césariennes, les femmes allaitantes et les enfants jusqu'à 6 ans. C'est un acquis des changements politiques récents.


Il n'empêche, Paul a un certain nombre de doléances à nous soumettre. Tout n'est pas résolu à Elinga.
Le nerf de la guerre c'est l'argent bien sûr... Or des aménagements complémentaires mais indispensables font encore défaut et gênent la qualité du travail : Il faudrait des chaises en métal pour les patients, des bouteilles de gaz pour alimenter le réfrigérateur et le stérilisateur (c'est le CSPS de Pouni qui les a fournies dans l'attente d'un achat futur), mais surtout des étagères, un bureau et une porte hermétique pour la pharmacie..;
Nous découvrons les boîtes de médicaments posées en vrac, à même le sol, dans le dispensaire, sans hygiène, et à la merci des insectes et des serpents.
Paul est aussi à la recherche d'une femme pour gérer la pharmacie et demande à l'association de financer sa formation, condition à son installation. Il a de grandes difficultés à trouver dans les villages une femme sachant lire et écrire et préférant le petit salaire de gérante à ce que lui rapporte ses champs.
Après notre visite, après bien des recherches, il trouvera l'oiseau rare...

Nous allons l'aider à résoudre tous ces problèmes avant la fin de notre notre séjour (achat des bouteilles de gaz, des étagères, des chaises) et dès notre retour en France le financement de la formation de la gérante.

Moto ambulanceLe jeune  médecin adjoint au major du district ainsi que l'infirmier de la ville de Pouni sont venus nous rencontrer et nous évoquons alors le second infirmier vivement souhaité par l'équipe.
Une condition à sa nomination : un logement pour lui et sa famille.
Comment faire sans gros moyens ?
Les habitants du village, mobilisés depuis des années sur le CSPS et très motivés pour améliorer encore le service de santé ont une (leur) solution. Ils se proposent  de  construire le bâtiment en briques de latérite, avec un soutien financier réduit de notre part pour le toit et les ouvertures... Ce sera à voir à notre retour. Notre trésorerie n'étant pas élastique, il faudra trouver de nouveaux sponsors.
Après une nouvelle réunion, à laquelle assistent les instituteurs, les représentants des parents d'élèves et des villageois ainsi que des femmes (pour la première fois, signe de changements notables au village) et des collégiens et lycéens, nous partons pour Bobo-Dioulasso et leur donnons rendez-vous à Pouni quelques jours plus tard. Or impossible de les rencontrer à nouveau..Le bas-fond  qui mène au village est devenu infranchissable  à cause des pluies. Nous réalisons alors que le handicap majeur au développement de ces  zones  de brousse ce sont les difficultés de  circulation. Des voies de communication souvent impraticables gênent tout progrès et confort pour les populations  Rien ne pourra être vraiment  résolu au village sans le comblement du bas-fond. Donc, pas de moto-ambulance possible (une des demandes du personnel médical) pour transporter par tous les temps  les malades à l'hôpital de Pouni ou de Tita.
Il va falloir  s'atteler à ce nouveau défi, à savoir  régler le problème des déplacements en toute saison.
Les  villageois  sont prêts à cimenter le bas-fond  pour combler le trou ? Avec quel nouveau financement ? La question reste posée.
Elle sera soulevée à notre retour...


Des problèmes résolus, de nouveaux qui surgissent. L'aide au développement est une histoire sans fin...

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